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illustre Mouni, après avoir paru dans la famille de Bhrigou, voulut naître aussi dans celle de Cousica : il se fit enfant de Viswâmitra. Dans une autre existence, il avait été un des coursiers attelés au char du soleil[1] ; les dieux le donnèrent à Viswâmitra, et, par cette raison, il fut ensuite appelé Dévarâta. La mère de Dévarâta donna sept enfants à Viswâmitra.

Celle d’Achtaca se nommait Drisadwatî : Achtaca eut un fils appelé Lôhi.

Telle fut la postérité de Djahnou : je vais te dire maintenant quelle fut la famille du grand Âyous.


VINGT-HUITIÈME LECTURE.

CHUTE ET RESTAURATION D’INDRA.

Vêsampâyana dit :

Âyous eut cinq fils, tous courageux et habiles à conduire un char. Leur mère fut Prabhâ, fille de Swarbhânou. L’aîné fut Nahoucha, et les autres, Vriddhasarman, Rambha, Radji, et Anénas, fameux dans les trois mondes.

Radji eut cinq cents enfants ; cette famille de Kchatriyas, appelée de son nom Râdjéya, inspirait une juste crainte à Indra. Une guerre cruelle avait éclaté entre les Dévas et les Asouras. Les deux partis se présentèrent devant le père commun, et lui dirent : « Ô dieu, qui de nous sera vainqueur dans cette lutte ? Ô maître souverain de tous les êtres, daigne nous le faire connaître, nous attendons ta réponse. »

Brahmâ leur dit : « Ceux-là obtiendront la victoire, qui auront pour auxiliaire le belliqueux Radji : telle est la vérité. Où est Radji, là est la force ; où est la force, là sont les richesses ; où sont la force et les richesses, là sont le droit[2] et la victoire. »


    blance de mot, on suppose que c'est la même personne qui revient à la vie.

  1. On lit dans le texte Haridaswa, qui est un des nom du soleil, dont le char est attelé de sept chevaux verts, dit-on. Le manuscrit bengali porte le nom de Haristchandra, prince qui : habite une ville suspendue au milieu des airs. Voy. la xiie lecture.
  2. J'ai ainsi traduit le mot धर्म्म​, qui désigne ici le droit de rendre la justice, inhérent à la