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LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ

méthodes basées sur la variation de visibilité des franges d’interférence avec la différence de marche. Les mesures de MM. Buisson et Fabry ont donné pour la raie rouge (α) de l’hydrogène un écartement voisin de trois centièmes d’unité Angström.

Comme les vitesses que prévoit la théorie pour les diverses orbites possibles de l’électron dans l’atome d’hydrogène représentent déjà une fraction sensible de la vitesse de la lumière, M. Sommerfeld s’est demandé si la substitution de la mécanique de la relativité à la mécanique ordinaire employée jusque-là dans les problèmes de ce genre ne permettrait pas de résoudre la difficulté.

Le succès de cette idée a été remarquable. La nouvelle dynamique donne exactement la structure observée pour les raies de la série de Balmer.

De plus, elle prévoit que les rayons de Röntgen caractéristiques émis par les atomes des divers éléments doivent présenter dans leur spectre des structures analogues avec un écart de fréquence entre les composantes d’autant plus considérable que le rang de l’atome est plus élevé dans la série des éléments. Appliquée aux rayons de Röntgen caractéristiques les plus pénétrants, à ceux qui constituent le groupe des raies K, la théorie de M. Sommerfeld présente un accord remarquable avec l’expérience, bien que l’écart en question varie dans un rapport voisin de 100 000 000 quand on passe de la raie α de l’hydrogène aux raies K de l’uranium qui en sont l’équivalent déplacé vers les grandes fréquences.

Il est donc établi que les problèmes relatifs aux mouvements intra-atomiques exigent l’emploi de la nouvelle dynamique pour donner des solutions en accord avec les faits.

19. Les petits écarts à la loi de Prout. — La rela-