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LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ

des particules cathodiques et le quotient de leur charge par leur masse initiale . Comme il est nécessaire d’ailleurs, pour conserver leur forme aux équations de l’électromagnétisme, d’admettre que la charge électrique reste invariante quand on passe d’un système de référence à un autre en mouvement par rapport à lui, ces deux relations s’écrivent, dans la dynamique de la relativité,

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La première équation exprime que l’accroissement d’énergie cinétique de la particule est égal au travail effectué par le champ électrique sur sa charge, représentant la différence de potentiel dont on se sert pour produire les rayons cathodiques, et la seconde relie le champ magnétique supposé perpendiculaire à la direction de la vitesse au rayon de courbure de la trajectoire. L’élimination de entre ces deux relations montre suivant quelle loi doivent varier simultanément la différence de potentiel et le champ magnétique (ou l’intensité du courant qui produit ce dernier) pour que la déviation reste constante.

Des expériences très soignées faites récemment sous cette forme par MM. Ch.-Eug. Guye et Lavanchy ont exactement vérifié la loi prévue pour des vitesses de rayons cathodiques allant jusqu’à 150 000 km par seconde, moitié de la vitesse de la lumière.

Les rayons β des corps radioactifs permettent, comme nous l’avons vu, d’opérer avec des vitesses beaucoup plus grandes, mais la précision est moindre