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4. L’énergie magnétique. — Quand la molécule est supposée immobile, le travail nécessaire à la modification des courants particulaires est fourni par le champ électrique créé conformément aux équations de HERTZ pendant l’établissement du champ magnétique. Dans le cas opposé, où la modification est due au déplacement des molécules, le travail est fourni aux courants particulaires par l’énergie cinétique de la molécule ou par les actions des molécules environnantes. La propriété diamagnétique acquise au moment de l’établissement du champ subsiste donc, en dépit de l’agitation moléculaire. Cette modification se manifeste de trois manières distinctes :

  • 1° Si le moment résultant des molécules est nul, la substance est diamagnétique au sens ordinaire du mot, et l’ordre de grandeur des constantes diamagnétiques observées est tout à fait d’accord avec l’hypothèse de courants circulant suivant des orbites intramoléculaires. Cette conception conduit à retrouver la loi d’indépendance établie par M. CURIE entre les constantes diamagnétiques et la température ou l’état physique ;
  • 2° Si le moment résultant n’est pas nul, la substance possède un paramagnétisme qui masque toujours le diamagnétisme général sous-jacent, le nouveau phénomène, dû à l’orientation des molécules, étant considérable par rapport au premier, quand la symétrie moléculaire lui permet d’apparaitre.