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l’influence du champ magnétique sur les conditions de la décharge, les phénomènes qui se produisent aux distances très faibles, de l’ordre du micron, entre les électrodes, où les molécules gazeuses ne paraissent plus jouer aucun rôle dans la production d’une étincelle entre des électrodes, sont autant de points essentiels qui attirent aujourd’hui l’attention des physiciens.

5. L’arc électrique. — A côté de la décharge disruptive ordinaire par aigrette ou étincelle, l’arc électrique, de caractère entièrement différent, fait intervenir le phénomène nouveau de l’émission de corpuscules cathodiques par la surface des corps incandescents. La cathode dans l’arc est portée à une température suffisamment élevée, par le choc des ions positifs qui affluent vers elle, pour que les corpuscules présents dans l’électrode subissent une véritable évaporation et transportent la plus grosse partie du courant. En effet, un filament de charbon incandescent peut déjà, à température beaucoup moins élevée que celle de l’arc voltaïque, émettre des particules cathodiques représentant une densité de courant de deux ampères par centimètre carré.

6. L’évaporation cathodique. — Ce phénomène, connu sous le nom d’effet EDISON, est très général et a été relié de manière quantitative, par M. RICHARDSON, à l’hypothèse fondamentale de la théorie cinétique des métaux, de la présence de particules cathodiques se mouvant librement à l’intérieur des conducteurs.