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conduit la conception, d’une matière constituée par des électrons des deux signes, d’atomes formés de centres électrisés en mouvement sous leurs actions mutuelles. Tout d’abord, en dehors de la gravitation, d’intensité infiniment petite comparée aux actions électriques intérieures à l’atome et qui provoquent tous leurs changements d’état physique ou chimique, les lois élémentaires d’action se réduisent aux forces de LORENTZ qui déterminent comme nous l’avons vu, l’accélération d’un électron en fonction eu champ électrique et du champ magnétique produits par les autres électrons au point où il est placé. Dans le cas où l’accélération est suffisante pour qu’il y ait rayonnement appréciable d’énergie à distance, par l’intermédiaire de l’onde d’accélération, il est probablement nécessaire de faire intervenir d’autres termes dans les équations du mouvement de l’électron, des forces par l’intermédiaire desquelles il puisse emprunter l’énergie qu’il rayonne et qui disparaissent dans le cas du mouvement quasi-stationnaire. Il ne semble cependant pas que, dans aucun cas expérimental ces termes correctifs puissent devenir appréciables. Au même point de vue, les électrons en mouvement périodique dans l’atome matériel sont nécessairement soumis, le long de leurs orbites fermées, à des accélérations qui s’accompagnent d’énergie rayonnée, empruntée aux énergies électrique et magnétique intérieures à l’atome. Ce rayonnement peut, d’ailleurs, être extrêmement faible, comme dans les cas simples de plusieurs corpuscules