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4. Les électrons positifs. — Si les centres positifs que nous connaissons ne doivent pas être envisagés comme des électrons libres, il semble, cependant, nécessaire d’admettre la présence de semblables électrons qui permettraient la neutralisation des charges négatives dans l’édifice atomique, mais qui, pour quelque raison, ne sortiraient de cet édifice qu’avec une extrême difficulté, contrairement à ce qui se passe pour les électrons négatifs. De plus, il paraît nécessaire, pour que la théorie des métaux, qui rapporte leur conductibilité à la présence de centres électrisés libres de se mouvoir sous l’action d’un champ, puisse rendre compte de tous les faits, du phénomène de HALL en particulier, de sens variable dans les différents métaux, que des centres des deux signes coexistent dans le métal, libres de se déplacer dans toute son étendue, sans que les centres positifs puissent être les atonies métalliques eux-mêmes, nécessairement immobiles pour constituer la charpente solide du métal. Il est possible que les électrons positifs qu’aucune action connue ne peut dans les gaz maintenir séparés des atomes matériels, soient libres en grand nombre dans le milieu tout différent constitué par le métal. Beaucoup de problèmes se posent ici au sujet des centres positifs.

VIII — THÉORIE DE LA MATIÈRE — RADIOACTIVITÉ

1. L’instabilité atomique. — Examinons maintenant d’un peu plus près les conséquences auxquelles