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aussi simples que l’électron négatif, ou sont-ils, par exemple, des atomes matériels ayant perdu un corpuscule cathodique.

2. Électrons ou atomes. — Dans la première hypothèse, celle de l’électron, la grande masse des centres positifs conduirait à leur attribuer une dimension beaucoup plus petite qu’aux corpuscules cathodiques eux-mêmes, la masse électromagnétique d’une sphère électrisée étant inversement proportionnelle son rayon. On est ainsi conduit à ce résultat paradoxal qu’un électron est d’autant plus inerte, je ne dirai pas plus lourd, qu’il est plus petit. M. H. A. Wilson croit trouver un argument en faveur de cette conception d’un électron positif très petit et, par conséquent très inerte dans cette remarque que les rayons alpha sont beaucoup moins absorbables que des rayons \beta de même vitesse.

Beaucoup de raisons, d’ailleurs, tendent à faire adopter l’hypothèse contraire d’une particule a très complexe et peu différente d’un atome, M. Rutherford a donné des raisons sérieuses pour identifier les particules alpha avec les atomes d’hélium privés d’un corpuscule cathodique ; d’autre part, M. Stark donne des raisons expérimentales de rapporter aux centres positifs dans les tubes à vide l’émission des spectres de raies, ce qui implique la complexité de structure. Enfin, la théorie de la décharge disruptive attribue la production de rayons cathodiques au choc contre cathode des particules qui constituent les rayons de Goldstein ;