Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/61

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

résulte dans leur déviation magnétique, la chute de potentiel initiale sous laquelle ils ont été produits.

2. Le corpuscule cathodique. — Quoi qu’il en soit, on peut, grâce aux résultats de M. Kaufmann, affirmer l’identité des rayons cathodiques, déjà indépendants du gaz et de l’électrode contenus dans le tube de Crookes, et des rayons \beta du radium. Les mesures de J. J. Thomson et de Lenard sur les rayons cathodiques émis par une surface métallique chargée négativement sous l’action de la lumière et sur les rayons cathodiques émis spontanément par les corps incandescents conduisent à la même identité. M. Wehnelt a montré récemment que les oxydes alcalino-terreux possèdent, avec une extra-ordinaire intensité, cette propriété d’émettre spontanément des rayons cathodiques à température élevée et peuvent fournir un moyen d’effectuer, sur cette espèce particulière de rayons, des mesures simples et précises.

Enfin, on sait que la grandeur du phénomène de Zeeman, dans le cas où la raie spectrale considérée présente l’aspect du triplet normal, conduit à cette conclusion, que tout au moins la lumière correspondant à ces raies provient de centres électrisés négativement, présents dans la matière et ayant même rapport que les particules cathodiques.

De plus, la grandeur de ce rapport, mille à deux mille fois plus grand que pour l’atome d’hydrogène dans l’électrolyse, conduit, par suite de l’identité