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que subit la matière. Mais la théorie n’est pas incompatible, à cause de l’interférence des sillages, avec de petits écarts entre l’inertie d’ensemble et la somme des inerties partielles. La complexité du système atomique auquel on est conduit, chaque atome ou molécule contenant probablement un très grand nombre d’électrons, paraît, d’ailleurs, être imposée par la complexité des spectres lumineux émis par les atomes, par les électrons qu’ils renferment, lorsqu’une perturbation extérieure vient déranger le système de son état de mouvement périodique stable, pour lequel les radiations émises par les divers électrons, en raison des accélérations qui les maintiennent sur leurs orbites intramoléculaires, se compensent à peu près complètement au point de vue de l’énergie rayonnée, de sorte qu’il n’y a, en général, pas de cause sensible d’amortissement pour le mouvement périodique intramoléculaire. Cette conception, cette théorie électronique de la matière, où matière devient, au moins partiellement, synonyme d’électricité en mouvement, parait rendre compte d’un nombre énorme de faits, qui s’augmente constamment sous l’effort des physiciens impatients de contempler sous une forme moins primitive la synthèse qu’elle promet d’apporter.

7. Stabilité de l’électron. — La conception fondamentale, celle de l’électron, ne va pas sans sou-lever encore quelques difficultés ; en dehors de l’impossibilité déjà signalée de nous représenter