Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/455

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elle comporte au début, et sans signaler la portée limitée de ses conséquences, restreintes au domaine des mouvements d’ensemble, sans radiations émises, et sous faible vitesse. Bien plus, on a voulu faire converger vers elle toutes les autres sciences, préparant ainsi d’énormes difficultés à ceux qui auront reçu cet enseignement pour le jour prochain peut-être où la Mécanique cessera d’occuper cette position centrale.

Voici, par exemple, ce que disait Cornu dans un article relatif à l’École polytechnique[1] :

« Le cours de Physique doit être dirigé vers la Mécanique ; la tendance générale doit être de montrer comment les faits, réunis d’abord par les lois empiriques, finissent par rentrer dans les lois générales de la Mécanique rationnelle. »

Et il propose :

« 1o La Mécanique rationnelle est à la base de l’enseignement polytechnique ;

2o Vu la durée restreinte des études, l’enseignement des autres sciences doit être orienté de manière à faciliter, à illustrer ou à compléter le cours de Mécanique rationnelle. De sorte que dans le choix des matières à introduire ou à élaguer, le criterium décisif doit être la considération de leur importance au point de vue de l’enseignement de la Mécanique ».

  1. Revue générale des Sciences, 1896, p. 898.