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qui dépendent du mouvement de l’électron lui-même, sa force d’inertie, par la variation de la quantité de mouvement électromagnétique contenue dans son sillage. Il s’est trouvé conduit pour la première fois, d’après la forme des termes qui représentent cette force d’inertie, à la notion d’une masse dissymétrique et fonction de la vitesse.

5. Le mouvement quasi-stationnaire. — Le calcul ne peut se faire complètement que dans le cas, toujours réalisé, d’ailiers, au point de vue expérimental, où l’accélération de l’électron est assez faible pour que le sillage puisse être à chaque instant considéré comme identique à celui qui accompagnerait un électron se mouvant avec la vitesse actuelle, mais d’un mouvement uniforme depuis très longtemps. C’est ce que M. Abraham appelle un mouvement quasi-stationnaire. Dans ce cas, le sillage est entièrement connu à chaque instant comme nous l’avons vu, clone la quantité de mouvement électromagnétique et, par suite, sa variation qui mesure la force d’inertie. La condition du mouvement quasi-stationnaire est tout simplement qu’au voisinage de l’électron, là où la quantité de mouvement électromagnétique se trouve presque entière, l’onde d’accélération émise soit négligeable par rapport à l’onde de vitesse.

6. Masse longitudinale et masse transversale. — Dans ces conditions, on trouve que la force d’inertie est proportionnelle à l’accélération avec un coefficient de proportionnalité, analogue à la masse, mais qui se trouve ici fonction de la vitesse