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CHAPITRE VIII
LES ASPECTS SUCCESSIFS
DU PRINCIPE DE RELATIVITÉ[1]

Des confirmations expérimentales remarquables ont récemment imposé la théorie de la relativité à l’attention des physiciens : sous la forme généralisée que lui a donnée M. Einstein, elle explique complètement le mouvement du périhélie de Mercure, sans introduction d’aucune hypothèse ou constante arbitraire, et elle prévoit quantitativement la déviation des rayons lumineux par le champ de gravitation du Soleil telle que l’ont donnée les mesures faites au cours de l’éclipse totale du 29 mai dernier.

Le développement de cette théorie s’est fait en deux étapes celle de la relativité restreinte, de 1905 à 1912, et celle de la relativité généralisée dont les résultats essentiels ont été acquis à la fin de 1915. La première forme du principe de relativité, restreinte aux mouvements de translation uniforme, aboutit à des conséquences expérimentales non

  1. Communication faite à la Société Française de Physique le 6 février 1920.