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des déplacements finis, et un champ magnétique ne pourrait durer un temps fini sans donner naissance à un champ électrique.

Je crois impossible de surmonter ces difficultés et d’aboutir à une image matérielle de l’éther, dont la nature et les propriétés sont complètement distinctes, et probablement beaucoup plus simples et plus unes que celles de la matière.

3. L’action et la réaction. — Continuons, cependant, dans cette voie pour nos heurter à des difficultés nouvelles.

Par application des équations de Lagrange, M. Lorentz obtient sur chaque électron en mouvement cieux forces extérieures, deux termes traduisant l’action du champ électromagnétique.

L’une est parallèle au champ électrostatique : c’est la force électrique ordinaire ; l’autre est perpendiculaire à la direction de la vitesse et à celle du champ magnétique : c’est la force électromagnétique analogue à la force de LAPLACE exercée par un champ magnétique sur un élément de courant. Ce double résultat résume toutes les lois élémentaires de l’Électromagnétisme et de l’Électrodynamique, si l’on considère le courant dans les conducteurs ordinaires comme dû au déplacement de particules électrisées.

On reconnaît facilement que les forces ainsi obtenues, exercées par l’éther sur les électrons, sur la matière qui les contient, ne satisfont pas au principe de l’égalité de l’action et de la réaction quand on prend l’ensemble des forces qui agissent