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a donné, sous une forme très simple, la solution générale par l’intermédiaire des potentiels retardés. Chaque élément de charge en mouvement donné détermine, par sa position, sa vitesse et son accélération à l’instant les champs électrique et magnétique à l’instant sur une sphère ayant pour centre la position à l’instant et pour rayon le chemin parcouru par la lumière pendant le temps . M. Lorentz a donné les expressions des deux potentiels électrostatique et vecteur dont les champs se déduisent par les formules connues. Les expressions complètes de ces champs, qui ont été données pour la première fois par M. Liénart, comprennent chacune deux parties : la première dépend uniquement de la vitesse de l’élément de charge à l’instant et contribue à former le sillage qui accompagne l’électron dans son déplacement ; je l’appellerai onde de vitesse. Cette onde de vitesse, qui existe seule dans le cas du mouvement uniforme, a son champ électrique dirigé partout vers la position qu’occuperait l’élément de charge à l’instant s’il avait conservé depuis l’instant la vitesse qu’il avait à ce moment ; M. Schwartzschild appelle cette position le point d’aberration ; elle coïncide avec la position vraie du mobile à l’instant si le mouvement est uniforme. L’autre partie des deux champs fait intervenir l’accélération, et les directions des deux champs y sont perpendiculaires l’une à l’autre et perpendiculaires au rayon, en même temps que les deux champs électrique et magnétique y représentent des énergies égales ; ce sont là tous les