Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/301

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Deux événements entre lesquels existe ainsi une possibilité réelle d’influence, s’ils ne peuvent être amenés à coïncider dans le temps, peuvent toujours être amenés à coïncider dans l’espace par un choix convenable du système de référence. En particulier, si les deux événements appartiennent à une même ligne d’univers, se succèdent, avec un ordre absolu, dans la vie d’une portion de matière, ils coïncident dans l’espace pour des observateurs liés à cette portion de matière.

Corrélativement à ce qui se passait tout à l’heure, si l’intervalle dans le temps des deux événements ne peut être annulé, il passse par un minimum, précisément pour le système de référence par rapport auquel les deux événements coïncident dans l’espace.

D’où l’énoncé :

L’intervalle de temps entre les deux événements qui coïncident dans l’espace, qui se succèdent en un même point pour un même système de référence, est moindre pour celui-ci que pour tout autre en translation uniforme quelconque par rapport au premier.

Dans tout ce qui précède, les systèmes de référence employés sont supposés animés de mouvements de translation uniformes pour de tels systèmes seulement les observateurs qui leur sont liés ne peuvent expérimentalement déceler leur mouvement d’ensemble, pour de tels systèmes seulement les équations de la physique doivent conserver leur forme quand on passe de l’un à l’autre.