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babilité pour que la grandeur considérée soit comprise entre et Cette probabilité connue, on en déduira aisément la valeur moyenne d’une fonction quelconque de ou les effets produits par les fluctuations sur la propagation de la lumière par exemple, la fréquence avec laquelle se présente l’écart étant, comme dans tout ce qui précède, proportionnelle au coefficient de probabilité

Deux procédés différents peuvent être employés pour atteindre cette probabilité. On peut tout d’abord supposer isolé le système complexe formé par notre ensemble de molécules, c’est à dire supposer son énergie interne constante et utiliser la formule (19) pour calculer la probabilité d’une configuration quelconque soumise à la condition d’énergie donnée. En ajoutant les probabilités ainsi obtenues pour toutes les configurations telles que la grandeur observable soit comprise entre et on aura précisément On obtient ainsi ce que nous pouvons appeler les fluctuations à énergie constante.

Bien qu’il soulève des difficultés, le raisonnement suivant, dû à M. Einstein, permet d’arriver rès vite au résultat. À chaque valeur de correspond, au sens thermodynamique, une valeur de l’entropie de notre système qui prend son maximum pour En généralisant la relation de Boltzmann (26) entre l’entropie et la probabilité, nous pouvons admettre, entre et la valeur correspondante du coefficient la relation