Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à la fois les orientations des deux ou plusieurs molécules, et le calcul de la configuration de probabilité maximum compatible avec une valeur donnée de devient beaucoup plus difficile.

C’est ainsi que la question se pose pour les substances ferromagnétiques ou pour les cristaux liquides où les actions directrices mutuelles jouent le rôle prépondérant. On sait quels progrès ont déjà été réalisés dans l’étude du ferromagnétisme, grâce à l’hypothèse du champ moléculaire par laquelle M. Pierre Weiss a proposé de traduire la résultante des actions mutuelles exercées sur une molécule. Les résultats donnés par cette simplification du problème font prévoir de quelle importance serait la solution complète.

Les équations d’état. – Les choses se présentent plus simplement lorsque au lieu d’actions mutuelles d’orientation on suppose seulement entre les molécules des forces centrales, s’exerçant suivant une loi donnée en fonction de leur distance. L’équation d’état d’un fluide composé de semblables molécules s’obtiendrait de manière complète par la voie statistique si l’on savait résoudre le problème suivant, de nature géométrique : points étant distribués au hasard dans un volume donné, quelle est la probabilité qué les distances mutuelles entre ces points, en nombre égal à soient distribuées d’une manière donnée entre les diverses valeurs possibles ? Ce problème résolu, l’équation d’état s’obtient immédiatement et fait intervenir,