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a donné des résultats également conformes, en général, à l’hypothèse de M. Weiss. Le nickel pur donne qui correspond à magnétons, en admettant toujours pour le magnétongramme le nombre déduit des mesures de saturation magnétique aux basses températures.

Les alliages de fer et de nickel, quand on y fait décroître progressivement la teneur en fer, donnent pour la limite qui correspond à magnétons. Si l’on remarque que la saturation magnétique du nickel aux basses températures correspond à magnétons, que d’autre part les sels de nickel en solution ont un coefficient d’aimantation paramagnétique qui correspond à magnétons, on constate une variation de l’aimantation moléculaire avec l’état physique ou chimique de la substance, comparable à celle présentée par la magnétite au dessus du point de Curie, la variation se faisant toujours par nombre entier de magnétons.

Le fer, étudié au dessus du point de Curie, donne, comme la magnétite, trois valeurs successives pour la constante dans les intervalles de température :

Les valeurs obtenues pour en admettant pour la particule magnétique ou molécule, la formule ne rentrent pas dans la loi générale, mais s’y conforment avec des nombres de magnétons respectivement égaux à et si l’on admet, comme le rendent probable les phénomènes thermiques accompagnant les changements brusques du coefficient d’aimantation, une dépolymérisation progressive de la molécule magnétique, celle-ci