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seul que les centres sont électrisés. Nous verrons dans quelles limites cette conception peut être acceptée comme suffisante, et s’il est nécessaire de superposer d’autres propriétés à la charge électrique des centres pour obtenir une image satisfaisante de la matière. L’éther seul, au contraire, ne renferme jamais d’électricité. Si l’expérience nous oblige à admettre l’existence de charges électriques positives et négatives, d’un flux de force électrique différente de zéro à travers une surface fermée tracée tout entière dans l’éther et contenant de la matière électrisée, il en est autrement pour le champ magnétique, car l’expérience n’a jamais jusqu’ici présenté aucun cas où une surface fermée tracée dans l’éther fût traversée par un flux magnétique différent de zéro. Seuls d’intéressants phénomènes observés récemment par M. Villard, dans l’action d’un champ magnétique intense sur la production des rayons cathodiques, paraîtraient recevoir une explication simple dans l’hypothèse des charges magnétiques libres ; mais il n’est nullement certain que cette hypothèse soit nécessaire.

2. Les équations de Hertz. — Les deux champs électrique et magnétique dont l’éther peut être le siège sont liés l’un à l’autre de telle manière que l’un d’eux ne peut exister seul qu’à la condition de ne pas varier ; toute variation du champ électrique produit un champ magnétique : c’est le courant de déplacement de Maxwell, et toute variation de champ magnétique produit un champ