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LA PHYSIQUE DEPUIS VINGT ANS

CHAPITRE PREMIER
LA PHYSIQUE DES ÉLECTRONS[1]

La fécondité singulière manifestée par la notion nouvelle, par le fait expérimental de la structure discontinue, corpusculaire, des charges électriques semble être le caractère le plus saillant des travaux modernes en Électricité.

Ses conséquences pénètrent dans tous les domaines de l’ancienne Physique : toutes puissantes en Électromagnétisme, en Optique, en Chaleur rayonnante, elles viennent jeter une clarté nouvelle jusque sur les conceptions fondamentales de la Mécanique newtonienne et rajeunir les vieilles idées atomistiques au point de les faire passer du rang des hypothèses à celui des principes, grâce au lien étroit qu’établissent les lois de l’électrolyse entre la structure atomique de la matière et celle de l’électricité.

Sans chercher à parcourir ici le champ tout en-

  1. Rapport présenté au Congrès de Saint-Louis, le 22 septembre 1904.