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correspondant accompagne la particule et lui reste liée. Au contraire, l’onde d’accélération transporte à l’infini une énergie facile à calculer, par laquelle les points très éloignés sont prévenus du changement de vitesse. La particule rayonne, émet une radiation quand, et seulement quand, elle subit une accélération.

Considérons, en effet, les ondes émises par la particule soumise à l’accélération pendant le temps infiniment petit, compris entre et et cherchons comment seront distribuées à un instant ultérieur les ondes ainsi rayonnées. La perturbation émise à l’instant se trouve à l’instant sur une sphère de rayon centrée sur le point où la particule se trouvait à l’instant La perturbation émise à l’instant n’a eu pour se propager que le temps et se trouve à l’instant sur une sphère de rayon centrée sur la position qu’avait la particule à l’instant Comme la vitesse de cette particule est toujours inférieure à celle de la lumière les deux sphères ne se coupent pas, puisque la distance de leurs centres est inférieure à la différence de leurs rayons. Ces sphères comprennent entre elles une couche ou pellicule dans laquelle se trouve à l’instant toute la perturbation rayonnée pendant l’élément de temps antérieur

Si la vitesse de la particule est petite par rapport à celle de la lumière, on peut considérer comme concentriques les deux sphères qui limitent la pellicule de rayonnement, et celle-ci a partout la même épaisseur Si, au contraire, la vitesse de la