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HOMMAGE À PAUL LANGEVIN


Par Frédéric JOLIOT-CURIE[1]




Mon cher Maître,


C’est l’un de vos élèves, plus exactement l’un de vos disciples qui a maintenant le privilège de vous apporter le témoignage de sa respectueuse gratitude et de sa profonde et affectueuse admiration.

Sans doute, des voix plus autorisées que la mienne seraient capables d’exprimer tout ce que la Science vous doit.

Je dirai simplement que par vos travaux et votre enseignement d’une fécondité extraordinaire, vous avez grandement contribué à donner à la Physique une place dominante dans les Sciences et à faire briller d’un vif éclat la physique française dans le monde.

Vos travaux expérimentaux, la marque de votre pensée se trouvent partout dans le grand mouvement de recherches et d’idées qui a déferlé depuis la fin du siècle dernier et qui a abouti à nous donner une compréhension plus saine de la Nature, une meilleure représentation des phénomènes qui s’y produisent.

  1. Allocution prononcée par Frédéric Joliot-Curie au cours de la cérémonie organisée le 3 mars 1945 à l’occasion du 73e anniversaire de Paul Langevin dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Ce texte est reproduit dans Hommage à Paul Langevin (Éditions de l’Union Française Universitaire, Paris, 2, rue de l’Élysée).