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PRÉFACE



L’accueil si favorable que le public a fait au premier volume de mes Souvenirs Politiques m’a engagé à publier celui-ci qui est en manuscrit depuis 1908.

En le publiant, j’accomplis une promesse solennelle que j’avais faite à M. Mercier dans les derniers temps de sa vie. Un jour que nous nous entretenions ensemble du coup d’État qui lui avait enlevé le pouvoir, il me dit avec tristesse : « Vous savez, mon cher Langelier, mieux que personne combien j’ai été accusé faussement dans mon honneur. Ma santé, je le sens, s’en va rapidement ; mais j’espère que vous, qui êtes encore jeune, vous vengerez ma mémoire de ces accusations.» C’est cette tâche pieuse que j’accomplis aujourd’hui.

Après au-delà de vingt ans que cet événement s’est produit, maintenant que les passions sont éteintes, maintenant que le calme s’est fait autour de ce grand nom canadien-français, le temps