cune manière le Lieutenant-Gouverneur, bien
que l’intention de méconnaître ses prérogatives n’existait pas, ne constitue pas moins une
de ces situations fausses, qui placent le représentant de la Couronne dans une position difficile et critique avec les deux Chambres de
la législature. »
Puis, cette lettre se terminait comme suit :
« D’où il résulte :
I°. — « Que, quoique le Lieutenant-Gouverneur ait fait maintes recommandations en sa qualité de représentant de la Couronne, à M. le Premier, sur divers sujets d’intérêt public, ses aviseurs se sont engagés dans une voie d’actes administratifs, contraires à ses recommandations, et sans l’avoir préalablement avisé ;
2°. — « Que l’on a mis le Lieutenant-Gouverneur, sans intention malveillante, mais de fait, dans une position fausse en l’exposant à un conflit avec les volontés de la législature qu’il reconnait toujours être souveraine, lorsque ces volontés sont exprimées par toutes les voies constitutionnelles.
« Le Lieutenant-Gouverneur, après avoir mûrement délibéré, ne peut accepter l’avis de M. le Premier ministre au sujet de la sanction à donner au bill du chemin de fer intitulé. « Acte concernant le chemin de fer de Québec, Montréal, Ottawa et Occidental.