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SOUVENIRS POLITIQUES

ports du second devraient descendre jusqu’à 135 pieds en contre-bas du même niveau.

Comme conséquence, c’est encore l’emplacement de la Chaudière qui offre le plus d’avantages sous le rapport de la dépense. Le pont n’y coûterait, d’après M. Hoare, que les quatre dixièmes environ du prix du pont devant Québec.

Il faudrait donc, en présence d’une différence de coût aussi grande, des raisons d’ordre économique extrêmement importantes pour faire pencher la balance du côté de l’emplacement devant la ville.

Tous les ingénieurs qui ont étudié sur place la question du pont de Québec, à l’exception de M. Bonnin, se sont prononcés en faveur de l’emplacement de la Chaudière. À part Sir E.-W. Serrell, M. Light et M. Hoare, dont j’ai déjà fait connaître les opinions au sujet de l’emplacement du pont, M. Collingwood Schreiber, Ingénieur en chef des chemins de fer du Gouvernement du Canada, dit dans un rapport, du 7 mai 1888, qui m’a été communiqué, que l’endroit le plus favorable à la construction d’un pont sur le Saint-Laurent, près de Québec, est au Cap-Rouge ; évidemment il entend par là l’endroit non loin du Cap-Rouge où le fleuve est le plus rétréci, c’est-à-dire le voisinage de l’embouchure de le Chaudière. On m’a informé que M. l’Ingénieur Walter Shanley, dont la haute compétence en la matière ne saurait certes être mise en doute, après avoir fait, à la demande de la Compagnie du pont de Québec (The Quebec Bridge Company) une étude sérieuse de la question et une visite spéciale des lieux, s’est aussi prononcé en faveur de l’emplacement de la Chaudière.

Je comprends, cependant, dans une certaine mesure, que M. Bonnin, estimant le pont devant Québec à six millions et demi seulement, ait choisi le cap Diamant comme emplacement, car il est évident qu’à prix égaux, ou pour une différence relativement minime, il vaudrait mieux construire