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SOUVENIRS POLITIQUES

envergure, capable de concevoir et d’accomplir de grandes choses. Nature large, sympathique, vigoureux à l’action, jamais à bout de ressources, il était plus qu’un chef ordinaire de parti. Il avait pu pendant un temps, avoir des ennemis acharnés, sa supériorité a fini par les subjuguer peu à peu et les haines se sont changés en amitiés. Il avait d’étonnantes aptitudes pour le commandement et il savait se créer des alliances dans les quartiers les plus inattendus. Après la conférence, M. Mowatt a déclaré que c’était M. Mercier qui l’avait dirigé que c’était son œuvre, puis, il ajouta : « He was head and shoulder above every one of us ». C’était un témoignage flatteur quand il tombait des lèvres d’un homme comme le premier ministre d’Ontario.

On peut donc dire que c’est à M. Mercier que revient l’honneur d’avoir préparé la voie pour le remaniement du subside fédéral.

Il n’est peut-être pas hors de propos de donner ici un historique rapide de l’origine et des développements de la Confédération dont M. Mercier voulait amender les dispositions.

C’est à la Nouvelle Écosse, en 1808, que la question de l’Union des provinces de l’Amérique Britannique du Nord fut pour la première fois amenée devant l’Assemblée législative par Richard J. Uniaske. Plus tard en 1814 l’ancien juge en chef Sewell soumit le