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SOUVENIRS POLITIQUES

veur par le public, M. Ross était un libéral de l’école de M. Blake. Franchement patriote, l’hon. Arthur Turcotte fut le premier à élever la voix dans l’Assemblée Législative en faveur des Métis, au moment même où les ministres fédéraux envoyaient des troupes pour les exterminer. M. Turcotte était un orateur de premier ordre et c’était une précieuse acquisition pour le ministère.

Tels sont les hommes que M. Mercier s’étaient associés pour l’aider à accomplir la grande œuvre qu’il avait entreprise.

Avant même la formation du nouveau cabinet l’hon. M. Marchand avait été élu Orateur de l’Assemblée. Ce choix avait réjoui tous les vrais libéraux, car c’était un vétéran de nos luttes qui’occupait un siège dans la Chambre depuis 1867 et qui depuis plus de vingt ans avait toujours été solide au poste, combattant de sa plume et de sa parole, dans l’arène publique, à la Chambre et dans la presse. Comme tous les hommes publics il avait été le point de mire de la calomnie, mais ses adversaires n’ont jamais réussi à souiller son nom qui est resté sans tache. M. Mercier avait agi généreusement en donnant ce poste d’honneur à cet ami d’enfance, à ce vieux compagnon d’armes à ce champion si zélé de la cause libérale.