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SOUVENIRS POLITIQUES

parti que nous représentons ici de se joindre à nous pour l’encourager et l’appuyer sans arrière-pensée, dans la tâche difficile et pénible que nous lui avons imposée malgré lui. »

Un peu plus tard, profitant d’une démonstration faite à M. C.-A.-E. Gagnon après sa réélection à Kamouraska, l’hon. M. Laurier disait à son tour :

M. Mercier est le chef reconnu du parti libéral dans l’Assemblée Législative et j’espère le voir suivi comme tel par tous les bons libéraux. »

Le Club National de Montréal passa une résolution unanime pour approuver et ratifier le choix du nouveau chef.

Toutes ces déclarations confirmèrent le choix de M. Mercier et lui assurèrent la confiance entière de son parti. M. Beaugrand resta isolé et il lui fallut plus tard à sa courte bonté, rentrer dans le giron libéral dont il était sorti pendant quelque temps.

C’était le droit incontestable des conservateurs de combattre M. Mercier, et, il aimait trop la bataille lui-même pour s’en plaindre ; mais, ce qui est condamnable, c’est la manière dont la Minerve chercha à lui nuire. Cette feuille était alors rédigée par M. Jos. Tassé qui avait bien plus de fiel que de talent. Il s’imagina avoir frappé un grand coup en pu-