écrit. M. Mousseau était plutôt un écrivain de revue périodique qu’un polémiste au jour le jour. Dans l’affaire Letellier il avait tenu tête à Sir John : c’est dans cette circonstance qu’il s’est affirmé et qu’il a conquis la place qu’il devait plus tard occuper dans le cabinet fédéral. C’est à la suite de tous ces événements que parut un violent pamphlet dirigé contre M. Chapleau et son entourage ; ce pamphlet avait pour titre « Le Pays, le Parti et le Grand Homme. » Ce livre était une diatribe des plus acerbes à l’adresse de M. Chapleau d’abord et de ses amis ensuite. On lui reprochait amèrement d’avoir voulu faire une alliance avec les libéraux et d’avoir en 1879, donné des portefeuilles à des libéraux comme MM. Flynn et Paquet, au préjudice de M. Angers qui avait été éliminé.
L’auteur, ou plutôt les auteurs du pamphlet se résumaient dans les termes suivants :
Nous, pour aujourd’hui, n’avons voulu que faire ressortir combien a été funeste au pays son (M. Chapleau) action politique des dix dernières années.
« Nous avons été sévères : il s’agissait de signaler, pendant qu’il en était temps encore, un mal qui bientôt sera sans remède.
« Étant donné l’état déplorable dans lequel nous a plongé M. Chapleau, il ne nous restait qu’une chose à faire pour en sortir : Écrire