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SOUVENIRS POLITIQUES

préjudiciables aux intérêts de la province, il est du devoir de tous les membres de cette Chambre qui ont à cœur les véritables intérêts du pays, d’unir tous leurs efforts pour former, au lieu du gouvernement actuel, une administration forte et effective composée d’hommes qui, dans un esprit de conciliation seront capables de proposer et de faire accepter par le peuple de cette province un programme modéré et énergique qui satisfasse aux exigences de la situation ; d’hommes qui pourront commander la confiance du pays et d’une majorité ferme et active des représentants du peuple. »

M. Mercier proposa en sous-amendement :

« Qu’une humble adresse soit présentée à Sa Très Gracieuse Majesté La Reine, lui exposant respectueusement ce qui suit :

« 1o Que dans les circonstances, l’existence du conseil législatif de la province de Québec est devenu un danger menaçant pour le gouvernement responsable et les institutions constitutionnelles que les sujets de Sa Majesté dans cette colonie ont appris à respecter et à chérir ;

2o Que l’Acte de l’Amérique Britannique du Nord de 1867 devrait être amendé de manière à abolir le conseil pour mieux nous assurer l’existence du gouvernement responsable. »

Cet amendement fut rejeté et la motion principale fut adoptée par 35 contre 29. La défection des députés Chauveau, Paquet, Raci-