moins avancées. Ils fondèrent un parti démocratique ayant pour organe L’Avenir, un journal radical rédigé par Éric Dorion qui est resté célèbre sous le nom de L’Enfant Terrible ; c’est aussi à ce moment que surgit l’Institut Canadien de Montréal qui entra en lutte avec Mgr Pourget et qui encourut sa condamnation.
« Les Dorion, Doutre et Laflamme, dit M. DeCelles dans Lafontaine et son Temps, disciples de Papineau, tenant de lui ses idées libérales dont l’oppression des anciens jours avait favorisé l’éclosion, étaient bien préparés à recevoir dans leurs voiles le vent du radicalisme que la révolution de 1848 soufflait par le monde. Le renversement du trône de Louis Philippe et l’avènement de la république eurent une grande répercussion au Canada et comme contre coups la fondation du parti libéral démocrate. Toute une légion de jeunes Canadiens à l’âme ardente se jettent tête baissée, à leur suite dans le mouvement. Le parti libéral se divise en deux factions dont l’une, la plus considérable suit Lafontaine et l’autre Papineau et plus tard Aimé Dorion. Le programme de la nouvelle organisation qui s’élabore au Club national démocratique, porte dans la genèse de ses idées l’empreinte de l’inspiration révolutionnaire française. »
Leur jeunesse était l’excuse de ces hom-