que rencontrait le bill des chemins de fer, vu qu’on lui avait caché les pétitions contre celui-ci et qu’il n’en avait pris connaissance qu’après sa demande de renseignements, en date du 25 février ;
Qu’en présence d’une pareille opposition de la part des municipalités intéressées, il était venu à la conclusion qu’il serait peu sage de sanctionner une telle législation et qu’il était devenu nécessaire de renvoyer M. DeBoucherville.
Sir Patrick McDougall ne voulut prendre aucune action dans cette affaire qu’il ajourna jusqu’à l’arrivée du Marquis de Lorne qui débarqua à Halifax le 25 novembre. C’est la question la plus difficile, la plus épineuse que le noble lord fut appelé à décider pendant son administration. Il est certain qu’il a fait tous ses efforts pour empêcher la destitution de M. Letellier : il n’a consenti à signer l’arrêté en conseil que sur les instructions positives qui lui furent envoyées par le ministre des colonies. Il répugnait à Sir John lui-même de faire cette destitution. Après avoir gagné les élections il semblait vouloir laisser tomber l’affaire. Mais, ses partisans de la province de Québec étaient sans merci ; ils menaçaient de lui retirer leur appui s’il ne leur donnait pas la tête de M. Letellier. En l’obtenant, ils espéraient pouvoir reconquérir le pouvoir