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NOTES DE LA PREMIÈRE PARTIE


1 [page 2]. Ici en premier lieu doit être mentionné Otto Liebmann qui, dans son écrit Kant und die Epigonen (1865), exprima sa conviction en ces termes : « Il faut revenir à Kant » (p. 215). — Jürgen Bona Meyer qui, dès l’année 1856, au fort de la polémique soulevée sur la « question du corps et de l’âme », avait donné une des meilleures études faites au point de vue kantien, s’est exprimé[1] en termes analogues sur l’importance de Kant pour la philosophie de notre époque[2]. — D’une importance décisive est notamment : Kant’s Theorie der Erfahrung, von Dr Hermann Cohen, Berlin 1871, parce qu’ici, pour la première fois, toute la force d’un travail approfondi fut employée à maîtriser complétement la terminologie de Kant et à pénétrer ainsi, au moyen des définitions les plus exactes, plus avant dans l’esprit du philosophe de Kœnigsberg, procédé dont la nécessité absolue vient d’être démontrée à tous avec évidence par l’étrange polémique survenue entre Trendelenburg et Kuno Fischer. La solidité scientifique dont Cohen a fait preuve dans cet écrit n’est pas restée infructueuse, comme le montrera peut-être aussi notre présent exposé de la philosophie de Kant dans ses rapports avec le matérialisme. Les modifications apportées à notre première édition doivent être attribuées à une nouvelle révision de tout le système de Kant provoquée principalement par le livre du Dr Cohen. — Un autre travail très-consciencieux, reposant sur l’étude précise d’un point particulier, est la dissertation[3] du Dr Emile Arnoldt : Kant’s transscendentale Idealität des Raumes und der Zeit. Für Kant, gegen Trendelenburg. — Une intelligence complète du point principal de la philosophie de Kant se trouve aussi dans l’écrit publié par Carl Twesten (1863) sous le titre : Schiller in seinem Verhältniss

  1. Kant’s Psychologie, 1870.
  2. Einleitung, p. 1-3.
  3. In der Altpreussischen Monatsschrift, tome VII (imprimé séparément Kœnigsberg, 1870).