sique, lesquelles ont empêché les médecins de retirer de ce livre le profit qu’ils auraient, pu y trouver. Plus tard Fichte fils se présenta aux naturalistes et aux médecins avec son Anthropologie (1856) en quelque sorte comme médecin philosophe du foyer et conseiller des consciences. Bien que son ouvrage ait déprécié la philosophie aux yeux des naturalistes, à cause de sa faiblesse logique et de la répétition prétentieuse d’erreurs surannées, il n’en a pas moins puissamment contribué, dans d’autres classes de la société, à rendre plus palpable, pour le sentiment public, l’étroite connexion qui relie la psychologies la physiologie. Il arriva même, dans ces temps-là, comme par miracle, que les épigones de la philosophie de Hegel se tournèrent en partie vers une théorie de la psychologie sobre et presque conforme à la science de la nature. George écrivit un excellent opuscule sur les cinq sens ; Schaller se vit force par sa lutte contre le matérialisme d’approfondir les questions relatives à la physiologie. Plus tard, ces deux philosophes publièrent une psychologie où se rencontre l’empreinte irrécusable de l’esprit de leur époque. Ils méritent tous les éloges possibles, parce qu’ils ont la conviction qu’ils se trouvent encore, pour le point principal, sur le terrain de la spéculation, tandis qu’ils ne s’y maintiennent pas plus que les créateurs de la prétendue psychologie de la science de la nature. Par contre, il faut toujours résister de nouveau, quand surgit la prétention que la science spéculative est plus relevée et plus digne de foi que la science empirique, à l’égard de laquelle elle serait simplement, ce qu’un degré supérieur est à un degré inférieur. Que nos lecteurs ne se rebutent pas. Une des principales vérités de la nouvelle période qui commence pour l’humanité exige, non pas comme le voulait Comte, que l’on supprime la spéculation, mais plutôt qu’on lui assigne sa place définitive, afin que l’on sache ce qu’elle peut et ce qu’elle ne peut pas faire dans l’intérêt de la science.
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