CHAPITRE III
La cosmogonie d’après la science de la nature.
Une des questions les plus importantes du matérialisme ancien fut celle de la cosmogonie naturelle. La théorie, si souvent ridiculisée, du mouvement parallèle et infini des atomes à travers l’espace sans limites, des entrelacements et combinaisons lentes et progressives des atomes se convertissant en corps solides ou liquides, vivants ou inertes, avait, malgré son étrangeté, un rôle grandioses à jouer. Sans doute, ces idées ont puissamment influé sur les temps modernes ; pourtant la connexion de notre cosmogonie naturelle avec celle d’Épicure n’est pas aussi claire que l’histoire de l’atomistique. C’est au contraire précisément le point, qui soumit les anciennes idées à une première et décisive transformation ; le point, d’où sortit logiquement la théorie cosmogonique qui, malgré sa nature hypothétique, est, encore aujourd’hui, de la plus haute importance. Mais, à ce propos, écoutons Helmholtz :
« Kant, préoccupé de la description physique de la terre