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Il ne se contente pas d’écrire en faveur des opprimés, il apporte l’exemple à l’appui de ses doctrines : il fonde des sociétés de consommation, fait des conférences aux ouvriers, organise enfin l’agitation parmi eux au point d’avoir des démêlés avec la police de son pays[1].

Nous offrons aujourd’hui au public français une traduction de cet ouvrage remarquable. Elle nous a coûté quatre années d’un travail persévérant et ininterrompu. Notre tâche était ardue et délicate, car nous nous étions imposé non-seulement de rendre fidèlement la pensée de l’auteur, mais encore de suivre le texte d’aussi près que pouvait le permettre le génie de notre langue. Nous avons été sobre de néologismes. Ceux que nous avons hasardés s’expliquent facilement par leur étymologie grecque ou latine.

Lange nous avait promis de revoir nos épreuves. Privé par sa mort prématurée de cette précieuse collaboration, et voulant néanmoins conserver si notre travail toute la rigueur que comportent les nombreuses questions scientifiques passées en revue dans l’Histoire du Matérialisme, nous nous sommes fait un devoir de nous entourer d’hommes spéciaux, et nous les avons consultés toutes les fois que le texte pouvait donner lieu à double interprétation.

  1. Pour plus de détails, voir notre Notice sur F-A. Lange. Paris, 1877, librairie M. Dreyfous.