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IV
AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR

chés peut-être que le mécanisme de la vérité inconnue, but constant de nos recherches.

L’Histoire du Matérialisme se compose de deux volumes. Le premier n’est, à proprement parler, qu’une introduction historique destinée à mettre en relief les transformations diverses de la conception mécanique de l’univers, depuis l’antiquité grecque jusqu’au XVIIIe siècle. Grâce à cet exposé, le lecteur se trouve préparé à l’intelligence des questions traitées dans le second volume qui est la partie capitale de l’œuvre. Ici Lange soumet à la critique philosophique les principales théories de la science contemporaine : l’origine de notre planète, l’origine de la vie sur la terre, l’origine de l’homme, l’origine et le fondement de nos connaissances, l’avenir de la religion, et enfin les dangers dont notre civilisation est menacée.

Les derniers chapitres, où l’auteur aborde la question sociale, ne sont pas les moins intéressants. Lange parle toujours de ceux qui souffrent avec une émotion communicative : qu’il s’agisse des esclaves de l’antiquité, des serfs du moyen âge ou des prolétaires des temps modernes. Suivant l’expression du Dr Nissen[1], « son cœur bat à la seule pensée de la misère des masses ». Au nom de la justice il réclame énergiquement pour les travailleurs une part plus large à l’instruction, aux jouissances de la vie.

  1. Éloge funèbre de Lange.