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On dit que, dans l’année 1693, la perte d’une partie de ses manuscrits le rendit malade au point d’altérer ses facultés intellectuelles. Voir l’esquisse biographique de Littrow dans sa traduction de l’Histoire des sciences inductives (Gesch. d. ind. Wissensch.) de Whewell, Stuttgart,1840, ll, p. 163, note.

57 [page 277]. Voir Whewell, Hist. des sc. ind., trad. de Littrow, II, p. 170. Il résulterait des récits assez dignes de foi, émanés de Pemberton et de Voltaire, et des renseignements fournis par Newton lui-même, que dès l’année 1666 (il avait alors 24 ans), assis dans un jardin, il avait réfléchi sur la pesanteur et conclu qu’elle devait aussi influer sur le mouvement de la lune, puisqu’elle se faisait sentir même aux lieux les plus élevés que nous connaissions.

58 [page 277]. Voir Dühring[1] et (ibid., p. 180 et suiv.) des paroles remarquables de Copernic et de Kepler se rapportant à notre sujet ; enfin dans Whewell, traduit par Littrow, II, p. 146, les opinions de Borelli. On peut aussi rappeler que Descartes, dans sa théorie des tourbillons, trouva en même temps la cause mécanique de la pesanteur, de sorte que l’idée de l’identité des deux phénomènes était même classique à cette époque-là. — Dühring remarque avec raison qu’il s’agissait de mettre d’accord l’idée vague d’un rapprochement ou d’une « chute » des corps célestes avec la loi mathématiquement déterminée de la chute des corps terrestres, trouvée par Galilée. Quoi qu’il en soit, ces précurseurs montrent combien l’on était près de la synthèse elle-même et, dans le texte de notre ouvrage, nous avons fait voir comment cette synthèse devait être aidée par l’atomistique. Le mérite de Newton consiste à transformer la pensée générale en un problème mathématique, et, avant tout à donner une brillante solution de ce problème.

59 [page 278]. Sous ce rapport, Huyghens surtout avait puissamment frayé la voie ; mais les éléments de la théorie exacte remontent, ici encore, jusqu’à Galilée. Voir Whewell, traduit par Littrow, II, p. 79, 81, 83 ; Dühring, p. 163 et suiv. et p. 188.

60 [page 278]. Whewell, trad. par Littrow, II, p. 171 et suiv. Comparer, relativement au récit de la reprise du calcul, Hettner, Literaturgesch. d. 18 Jahrh., I, p. 23.

61 [page 279]. Principes, IV. Dans la trad. de Kirchmann, p. 183 et suiv.

62 [page 280]. Phil. nat. princ. math., I, 11, au commencement ; un passage d’une tendance toute semblable se trouve vers la fin de ce chapitre (édition d’Amsterdam, 1714, p. 147 et 172). — Dans le dernier passage, Newton appelle « esprit » (spiritus) la matière hypothétique

  1. Krit. Gesch. der allg. Principien der Mechanik, p. 175.