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riences la vérité des nouveaux principes. En ce qui concerne la « loi de Mariotte », la priorité de Boyle ne me paraît pas encore incontestable. Boyle éprouvait évidemment une grande répugnance pour les généralisations trop précipitées et, à ce qu’il paraît, il n’avait pas pleinement conscience de l’importance de lois strictement formulées. Dans son ouvrage principal sur ce sujet[1], la dépendance de la pression à l’égard du volume est palpable ; Boyle indique même des méthodes pour déterminer numériquement la pression et la densité de l’air resté dans le récipient ; mais nulle part le résultat n’est précisé. Ainsi, par exemple[2], il dit : « facta inter varies aeris in phiala constricti expansionis gradus, et respectivas succrescentes mercurii in tubum elati altitudes comparatione, judicium aliquod ferri possit de vi aeris elastica, prout variis dilatationis gradibus infirmati, sed observationibus tam curiosis supersedi. »… (« En comparant les divers degrés d’expansion de l’air comprimé dans la cuvette avec les hauteurs respectives du mercure s’élevant dans le tube, on pourrait énoncer un jugement sur l’élasticité de l’air, suivant qu’il est affaibli par les divers degrés de dilatation, mais je n’ai pas donné suite à ces observations si curieuses. »)

43 [page 271]. On peut aussi louer Boyle de l’insistance avec laquelle, le premier peut-être parmi les physiciens modernes, il demanda la confection d’appareils bien imaginés et bien agencés.

44 [page 271]. Voir surtout la dissertation Experimentorum nov. physico-mech. continuatio II. (A continuation of new experiments, London, 1680), où sont indiqués exactement les jours où les expériences furent faites.

45 [page 271]. Origin of forms and qualifies, according to the corpuscular philosophy, Oxford, 1664 et plus tard : édition latine Oxford, 1669 et Genève, 1688. Je cite cette dernière édition.

46 [page 271]. lbid. Discursus ad lectorem : « plus certe commodi e parvo ille sed locupletissimo Gassendi syntagmate philosophiæ Epicuri perceperam, modo tempestivius illi me assuevissem. » (« j’aurais certainement retiré plus d’avantages de ce petit, mais substantiel, traité de Gassendi sur la philosophie d’Épicure, si j’en avais entrepris la lecture plus tôt. »)

47 [page 271]. Voir Exercitatio IV. de utilitate phil. naturalis, où cette thèse est traitée amplement. Les Some considérations touching the usefulness of experimental natural philosophy parurent pour la première fois à Oxford en 1663 et 1664 ; en latin sous le titre : Exer-

  1. Continuation of new Experiments touching the spring and weight of the air and their spots, Oxf, 1669.
  2. Exp. 1, § 6, p. 4, de l’édition latine de Genève (1694).