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étrangers. Il ne ressort pas de la remarque de Démocrite que, dès son arrivée en Égypte, il fût supérieur aux « Harpédonates » ; mais, même dans ce cas, il est évident qu’il pouvait encore apprendre beaucoup d’eux.

14 [page 11]. Voir, par exemple, la manière dont Aristote[1] cherche à ridiculiser l’opinion de Démocrite sur le mouvement communiqué au corps par Palme ; au outre, l’hypothèse du hasard comme cause de mouvement, légèrement critiquée par Zeller[2], et l’assertion que Démocrite a regardé comme vrai le phénomène sensible considéré en lui-même[3].

15 [page 12]. Quelque incroyable que puisse nous sembler un pareil fanatisme, il ne s’accorde pas moins avec le caractère de Platon ; et, comme le garant de Diogène de Laërte, pour ce récit, n’est autre qu’Aristoxène, nous sommes peut-être en face de quelque chose de plus qu’une tradition[4].

16 [page 12]. Voir les preuves à l’appui chez Zeller, I, 691, note 2.

17 [page 14]. Fragm. phys. 41, Mullach, p. 365 : « Οὐδὲν χρῆμα μάτην γίνεται, ἀλλὰ πάντα ἐκ λόγου τε καὶ ὑπ’ἀνάγκης : Rien ne se fait en vain, mais tout naît en vertu d’une cause et sous l’influence d’une nécessité. »

17 bis [page 14]. Bacon de Verulam, Développement des sciences, liv. III, c. IV.

18 [page 15]. Naturellement ceci s’applique pleinement à l’essai le plus récent et le plus téméraire qui ait été fait pour éliminer le principe fondamental de toute pensée scientifique : Philosophie de l’inconscient. Dans le 2e volume, nous aurons l’occasion de revenir sur ce retardataire de notre spéculation romantique.

19 [page 16]. Fragm. phys., Mullach, p. 357.

20 [page 17]. Mullach, p. 357 : « Νόµῳ γλυκὺ καὶ νόµῳ πικρὸν, νόµῳ Θερµὸν, νόµῳ ψυχρὸν, νόµῳ χροιή. Ἐτεῇ δὲ ἄτοµα καὶ κενόν : Doux pour l’opinion et amer pour l’opinion, chaud pour l’opinion, froid pour l’opinion, couleur pour l’opinion ; il n’y a en réalité que les atomes et le vide. »

21 [page 18]. Faute de fragments authentiques, nous sommes forcés de prendre les traits principaux de l’atomistique chez Aristote et Lucrèce. Il faut remarquer que la clarté mathématique de la pensée fondamentale de la philosophie atomistique et l’enchaînement de ses différentes parties sont probablement altérée, même dans ces analyses très-

  1. Περὶ ψυχῆς, I, 3.
  2. Philos. der Griechen, I, p. 710 et 711 et la note 1.
  3. Zeller, l, p. 742 et suiv.
  4. Ueberweg, 4e éd., I, p. 73.