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tiens ; » c’est parce qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines, et parce qu’ils ne sont pas fiers. »

Mais, plus tard, Mohammed changea sa bonne opinion des chrétiens : « Les juifs disent qu’Ezra est le Fils de Dieu ; et les chrétiens disent que le Messie est le Fils de Dieu, — Dieu les confonde ! Qu’ils mentent ! Ils prennent leurs docteurs et leurs moines pour seigneurs plutôt que Dieu, et aussi le Messie, le Fils de Marie ; mais ils sont forcés de n’adorer qu’un Dieu, car il n’y a pas d’autre Dieu que lui ; que sa louange soit célébrée, s’ils se joignent à lui ! »

Sauf les harangues relatives à la situation politique et aux parties de l’État, qui ont une si large part dans la division de Médine du Korân, il est plus souvent question du prophète lui-même qu’auparavant. Comme chef d’une cité turbulente, Mohammed trouva nécessaire de maintenir sa dignité, et il y en a plusieurs traces dans ses paroles. Le peuple a l’ordre de ne pas s’approcher du prophète,