Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/94

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

convenir à ses compatriotes, seraient intolérables pour un autre peuple. Toutes les races devaient être broyées dans le même moule, car le moule était parfait et aucun perfectionnement pouvant y être apporté n’était compréhensible pour lui.

Dans de pareilles circonstances, il est heureux que Mohammed n’ait jamais tenté de formuler un code de lois, et que ses décisions éparses ci et là soient peu nombreuses et souvent vagues. Il est surprenant de voir combien peu de législation proprement dite il y a dans le Korân. Nous avons vu qu’il n’y a à peu près rien dans les harangues de la Mekke ; mais même dans celles de Médine il y a extrêmement peu de loi distincte. La plus grande partie des chapitres de Médine n’a trait qu’à des événements passagers. La conduite des Musulmans sur le champ de bataille et la louange à l’honneur de ceux qui meurent dans « la voie de Dieu » sont les topiques les plus fréquents, et Mohammed n’épargne pas l’insulte à ceux qui montrent le drapeau blanc, quand il est