Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

présent il lui fallait soutenir des guerres, dompter des rebelles, réconcilier des rivaux, faire des traités, soutenir un siège et conduire une nation à la conquête. Ses paroles ne doivent plus seulement parler du jugement à venir, mais elles doivent aussi encourager le soldat sur le champ de bataille, entonner le chant de triomphe après la victoire, ranimer après la défaite, calmer l’impatient, retenir les imprudents, réprimander les malfaiteurs, arranger tous différends. La maison du prophète à Médine était, pour ainsi dire, la cour d’appel de tous les Musulmans. Rien ne pouvait être réglé sans son avis. Questions de convenance sociale, détails domestiques les plus délicats, aussi bien que les plus grandes questions de paix ou de guerre, tout était décidé par le prophète personnellement. Lorsqu’un homme mourait, les règles de l’hérédité devaient être déterminées par Mohammed. Si un homme se prenait de querelle avec sa femme, le divorce devait être appliqué ; tout ce qui était l’objet d’une discussion quelconque