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Il y a peu de chose d’ajouté à la précision de l’enseignement moral pendant la troisième période. « En vérité Dieu vous ordonne d’agir selon la justice, et de faire le bien, de donner à vos parents ce qui leur est dû, et vous défend de pécher, de faire du tort, ni d’opprimer les faibles, » est un commandement aussi détaillé que Mohammed tient à en faire. Une liste de mets prohibés est, il est vrai, donnée au chapitre xvi ; l’usure est ajoutée aux pratiques déjà défendues ; l’ascétisme inutile est découragé ; certaines coutumes arabes sans conséquence sont abolies ; mais rien d’une réelle importance n’est ajouté à la loi morale ou au rituel de l’Islâm. Tous les devoirs de l’homme peuvent être exprimés en quelques mots.

Ainsi un examen sérieux de la première des deux grandes divisions du Korân, celle de la Mekke, ne révèle de grande variété ni dans les sujets ni dans la manière de les traiter. La théologie de Mohammed se borne à l’unité de Dieu, dont il cherche à illustrer la puissance par le récit des merveil-