Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les longs versets qui sont maintenant fréquents affaiblissent l’effet du langage. L’ancienne éloquence, toutefois, éclate çà et là, dans toute sa force originale, comme dans le tableau du jugement au chapitre Q, qui n’est en rien un exemple isolé.

L’enseignement de Mohammed est encore presque aussi simple que dans la période précédente. Tous les devoirs de l’homme sont résumés en quelques mots : « Prospères sont les croyants qui sont humbles dans leurs prières et qui évitent les bavardages oisifs, et qui sont prompts à l’aumône, et qui gardent leur chasteté, et qui tiennent leurs paroles et leurs engagements et qui s’adonnent à leurs prières : ce sont eux qui hériteront du paradis ; ils y demeureront pour toujours. » (xxiii, 1-10.) À peine si quelques règles précises de conduite ou de rites sont déjà posées, et le peu de cette sorte ne se trouve que dans un chapitre — le dix-septième, — où le Moslim est invité à être constant, attentif aux prières, au crépuscule à la