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qui recevra dans la main droite le livre où sont inscrits ses faits et gestes, et le triste sort de celui qui le recevra de la main gauche, sont continuellement mis devant les yeux du peuple. Le jour du jugement est une réalité toujours présente à l’esprit de Mohammed ; il n’est jamais fatigué de le décrire en paroles de terreur et d’effroi. Il ne peut trouver assez de mots pour le définir : c’est l’heure, le grand jour, l’inévitable, la grande calamité, le coup, l’écrasement, le jour difficile, le vrai jour de la promesse, le jour de décision. Les images lui manquent quand il essaye de décrire son horreur :

LE CIEL QUI SE FEND
Au nom de Dieu, clément et miséricordieux.

    Lorsque le ciel se fendra,
    Que les étoiles seront dispersées,
    Que les mers confondront leurs eaux,
    Que les tombeaux seront renversés,
    L’âme verra ses actions anciennes et récentes.