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peuple de Noé ? leur demandait-il. — Il fut noyé dans le déluge parce qu’il n’avait pas voulu écouter ses conseils. Et aux peuples des villes de la Plaine ? et à Pharaon et à son hôte ? et aux vieilles tribus des Arabes qui n’avaient pas voulu écouter les avertissements de leurs prophètes ? Que leur était-il arrivé ? Une seule réponse suffit. — Ils furent frappés d’une grande calamité ! Ceci est l’histoire vraie, criait-il, et il n’y a qu’un Dieu ! — Et vous le fuyez ! » Outre les éloquents appels aux signes de la nature, des menaces du jour du jugement futur, les avertissements tirés des légendes des prophètes, les arguments en faveur de la vérité et de la réalité de la révélation forment toute la substance de cette première division du Korân.

Toute la série des chapitres de la Mekke n’est toutefois pas uniforme. Nöldeke a retrouvé trois périodes successives dans les discours qui précèdent la Fuite, se rapprochant graduellement du style des chapitres qui furent publiés à Médine, ou plutôt pendant la période de Médine, car