Page:Lane-Poole - Le Korân, sa poésie et ses lois, 1882.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Telles furent les deux premières révélations qui vinrent à Mohammed. Il n’y a pas de doute qu’il crut les entendre de la bouche même d’un ange du ciel. Son tempérament était nerveux et excitable depuis l’enfance. On dit qu’il était sujet à des attaques de catalepsie, comme Swedenborg ; en tous cas, il est certain que sa constitution était plus délicate et sensible que la plupart. S’il y a quelque satisfaction pour l’incrédule de savoir qu’il avait des tendances toutes particulières pour les hallucinations, les preuves sont faciles à trouver. Mais les « révélations » étaient-elles subjectives ou non, le résultat fut le même. De quelque côté qu’elles soient venues, elles ont été de puissantes et réelles révélations à l’homme et à son peuple.

Après ce commencement d’entretien avec le surnaturel, ou n’importe quel terme par lequel nous les désignons, la série des révélations de Mohammed — les discours qui formaient le Korân — durèrent sans interruption pendant vingt ans et plus. Elles arrivèrent naturellement en deux