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son profond et « scharfsinnig » ouvrage. Il serait beaucoup trop long de détailler les preuves sur lesquelles s’appuient ses conclusions ; il nous suffira de dire qu’elles consistent simplement en indications dérivées d’une étude minutieuse du style et du vocabulaire du Korân. Des preuves tirées d’autres sources manquent presque entièrement, sauf pour les derniers chapitres, ceux de Médine, et les allusions que l’ouvrage contient relativement aux événements contemporains ne sont pas assez explicites pour être sérieusement utiles. La langue est la seule preuve à laquelle il soit possible de se fier complètement. Il suffit de lire, même rapidement, le Korân pour sentir une différence marquée de style entre certains chapitres et les autres. C’est cette différence que le professeur Nöldeke a fait ressortir et à l’aide de laquelle il a trouvé un certain progrès dans le style. La rime vient à l’appui de cette investigation. Mohammed ne parlait pas en vers, ni précisément en prose. En fait, il détestait la poésie, et le seul vers qu’il ait jamais com-